Samuel Breton

SAMUEL BRETON
Québec (Québec)
Démarche
La démarche de Samuel Breton s’incarne dans des collages multidisciplinaires, où la poésie agit comme une force d’évocation lui permettant de réinterpréter la réalité.
Il juxtapose et superpose des références à des objets courants pour les sublimer et pour leur conférer à dessein un sens poétique où tout n’est pas dit. Pour ce faire, il use librement de médiums traditionnels, tels le dessin et l’écriture, qu’il allie à la vidéo d’animation. Il explore ainsi les paramètres liant la culture actuelle à celle d’autres époques convoquées par l’image et le langage, la photographie et le cinéma, la mode et le design, ainsi que par le souvenir et l’Histoire.
Projet
L’installation vidéo performative développée lors du Symposium s’inspirera d’une icône vestimentaire nordique, soit la traditionnelle botte Sorel, évocatrice des déplacements à pied l’hiver.
Autour d’un modèle datant des années 60 désigné « Eskimo », l’artiste questionnera cette appellation perçue comme péjorative par les Inuit. On a d’ailleurs longtemps cru qu’elle signifiait « mangeur de viande crue », mais on l’associe aujourd’hui au mot innu-aimun (ou montagnais) signifiant « quelqu’un qui lace des raquettes à neige ». Cette chaussure hivernale devient un véritable marqueur temporel du passé. Elle permet d’aborder le thème de mobilité à son premier niveau, celui de l’objet vestimentaire industriel associé à la marche humaine, en même temps qu’elle relate poétiquement les conséquences de la mobilité exploratrice des Européens en Amérique.
Reproduite en format surdimensionné sur le mur de l’atelier, la botte Sorel servira de décor, tour à tour banquise, habitation et bord de mer, où l’artiste jonglera avec le stéréotype de l’Eskimo, à la manière d’une figurine intégrée à une mise-en-scène presque burlesque.
Biographie
Samuel Breton détient un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia (2010) et une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval (2012).
Ses installations combinent le dessin, le cinéma d’animation et la vidéo. Au cours des cinq dernières années, son travail a été présenté à la Galerie des arts visuels de l’Université Laval et à La Bande Vidéo à Québec. Il a participé à plusieurs résidences, notamment au Centre de production en estampe Engramme à Québec, et à l’Atelier d’estampe Imago au Nouveau-Brunswick.
En 2014 et en 2015, il a obtenu les bourses Première Ovation en arts visuels pour la production des projets Hibou et Ouchanka. En 2006, le Conseil des arts et des lettres du Québec a soutenu la recherche et la création de son film d’animation Juste un café. Quant au film d’animation Le Fumeur, il a obtenu les prix du jury et du public dans quelques festivals au Canada.
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