BIO Au fil du temps, les tableaux bidimensionnels d’Erica Stoller ont été courbés, pliés et carrément sortis du mur. Ses oeuvres récentes renvoient aux câbles de réseau suspendus de l’omniprésent réseau de communication. Des éléments industriels sont réutilisés pour devenir des oeuvres colorées en suspension, à l’intérieur ou à l’extérieur.
DÉMARCHE Erica Stoller porte une attention particulière aux fils et aux câbles des poteaux téléphoniques aussi bien qu’électriques, nos omniprésents compagnons de route. Son nouveau travail en sculpture reflète ces éléments de base dans des configurations qui comprennent boucles, noeuds, entortillements, mélanges et détours indiquant des réparations. Depuis plusieurs années, elle construit des sculptures à partir de matériaux industriels réutilisés. Ceux-ci comprennent : tuyau, isolant mousse pour tuyau, corde, tuyau en mousse et caoutchouc, chaînette en métal ou pour châssis de fenêtre, fil métallique et autres simples raccords de quincaillerie. Des éléments colorés et durables sont utilisés de manière simple et directe. Rien n’est caché. Les éléments choisis sont assemblés de façon informelle, spontanée. Dans plusieurs cas, les oeuvres sculpturales suspendues ont été déplacées du mur pour entrer dans l’espace tridimensionnel où elles vont d’un mur à l’autre.
PROJET Son oeuvre traite de la rencontre de l’art et du cadre bâti avec des renvois aux fils métalliques et aux câbles de communication. Courant de poteau en poteau, les câbles sont essentiels pour la transmission de l’énergie et de l’information. Ils jouent un rôle vital et sont bien en vue, mais ils demeurent une partie presque invisible du paysage. Même si l’oeuvre se compose de matériaux industriels et d’éléments impersonnels, la sélection et l’assemblage portent la marque de prises de décision et d’un travail manuel. On pourrait comparer cela à une approche calligraphique ou cartographique : progressive, graduelle, faite à la main, mais industrielle et fonctionnelle, avec des éléments individuels qui créent l’ensemble. L’oeuvre signale aussi à quel point il est étrange que ces structures agressives soient si rarement remarquées… jusqu’à une interruption de service.