BIO La pratique de Gillian Dykeman fait appel à divers médiums et disciplines comme la performance, la sculpture, la vidéo, le son, l’installation et la critique d’art. Elle détient une maîtrise en culture visuelle de l’Université de Toronto et un baccalauréat en beaux-arts du NSCAD. Dykeman enseigne au New Brunswick College of Craft and Design, dans les programmes Foundation Visual Arts et Advanced Studio Practice.
DÉMARCHE La démarche de Gillian Dykeman résulte d’un lien personnel avec le geste de couper du bois, d’une fascination pour les forêts sombres, de sa politique féministe et d’un intérêt pour la critique des technologies d’extraction tout en proposant des alternatives écologiquement sensées. La manière dont les technologies d’extraction sont en train de transformer notre planète la préoccupe énormément. Le sol est un témoin et une surface sensible, l’hôte de couches d’amour, de souffrance et d’élans idéologiques. La pratique de petites opérations de terre boisée a piqué sa curiosité comme proposition de nature différente favorisant le partage des ressources. Ces opérateurs travaillent à partir de principes de renouvellement et de récolte durable, créent un produit forestier de grande qualité (qui servira probablement à fabriquer des meubles) et encouragent la biodiversité. Pouvons-nous nous connecter avec ce processus et cette connexion approfondira-t-elle notre relation avec la forêt ?
PROJET L’artiste propose la création d’une oeuvre, composée d’une installation à grande échelle et d’une performance de longue durée, intitulée Appetite. Elle renvoie à la tradition du land art et des earthworks, mais est éphémère et reliée aux cycles de survie humaine. La sculpture prendra la forme d’une spirale, imitant en particulier la forme de la Spiral Jetty. Cette oeuvre est à la fois un hommage et une critique des earthworks à échelle industrielle qui ont traité de grandes zones de terre colonisée comme une tabula rasa. Sa spirale alternative se dissoudra plutôt sous forme de bois à brûler. Elle tente de favoriser un dialogue sur les industries d’extraction et sur la tension entre chercher à devenir les intendants de la Terre et d’une écologie de partage, tout en répondant au besoin de se nourrir, de rester au chaud et de survivre.