BIO Sabine Lecorre-Moore a découvert la peinture à l’acrylique et les techniques traditionnelles d’application de textures et de couches durant ses études secondaires. Après avoir obtenu son diplôme, elle a été acceptée à l’Institut supérieur de peinture Van der Kelen en Belgique, où elle a étudié la technique classique de la peinture à l’huile. Pendant quinze années, elle a réalisé des commandes pour des architectes, des designers et une clientèle privée. Elle consacre aujourd’hui davantage de temps à la peinture et elle monte des expositions en atelier.
DÉMARCHE ARTISTIQUE La démarche artistique de Sabine Lecorre-Moore repose sur la rencontre avec le public. Pour l’artiste, qu’elle travaille avec la vidéo, l’installation ou dans le cadre d’une exposition, ses projets n’existent vraiment que lorsqu’ils sont présentés au public. L’artiste vit en Alberta depuis trente ans, soit 360 mois. Ce chiffre désigne aussi la perception complète – à 360° – d’un espace. Ici, le paysage de l’Alberta a inspiré la création d’une série de peintures miniatures, à partir de photos personnelles et d’autres provenant du public. Une fois la série achevée, la plus grande partie du territoire albertain sera représentée.
PROJET Amorcé en 2017, Peindre l’Alberta s’inscrit dans la continuité de courants d’art du 19e siècle qui exploraient la « nouvelle » technologie qu’était alors la photographie. Ce projet se situe au croisement de technologies contemporaines et classiques et rend hommage à la province d’adoption de Sabine Lecorre-Moore. L’artiste y utilise la photographie pour peindre des représentations de paysages urbains et naturels. Cette entreprise préconise une forte interaction avec le public, puisque ce dernier collabore activement à sa construction et à son installation. En effet, elle demandera au public de participer en accrochant aux murs les 300 miniatures qu’elle aura peintes, une à la fois, afin d’engager un dialogue. Entourés de leur présence, nous aurons le sentiment de faire partie du paysage. Au fil du temps, ces paysages forment ensemble une série d’histoires, auxquelles s’ajoutent celles du spectateur qui, à son tour, raconte un souvenir lié au lieu représenté.