BIO Thomas Corriveau est un artiste visuel multidisciplinaire qui travaille notamment avec le dessin, la peinture et le film d’animation. Ses oeuvres sont exposées au Québec et à l’étranger. Corriveau a réalisé une quinzaine d’oeuvres d’art public. Il est professeur à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal et co-fondateur de Grupmuv, un laboratoire de recherche-création dédié au dessin et à l’image en mouvement dans les pratiques artistiques contemporaines.
DÉMARCHE ARTISTIQUE Thomas Corriveau s’intéresse à la transposition des mouvements de la danse à travers le travail du dessin, de la peinture et de l’image imprimée. C’est dans ses films d’animation et ses projets comportant des images en mouvement que cette recherche trouve son aboutissement le plus fécond. L’artiste explore la possibilité de donner une présence charnelle à l’image animée, en développant une relation étroite entre les mouvements représentés du corps dansant et le bougé du dessin et de l’animation. Cette exploration l’amène à développer des structures répétitives et fragmentées, telles que des boucles d’animation, entrecroisées et recomposées sans relâche.
PROJET Dans son projet, Thomas Corriveau souhaite porter son attention à l’inscription du temps dans l’image peinte animée. Il compte produire de deux à trois séquences animées de quelques secondes (de 10 à 15 secondes chacune), en vue de créer des boucles d’animation. Ces images seront peintes en utilisant un procédé de rotoscopie, à partir de la projection d’images extraites de séquences vidéo. Cela donnera lieu à une production intensive de peintures sur papier, qui seront, d’une part, numérisées pour générer les boucles d’animation et, d’autre part, déployées au mur pour former de grands ensembles, révélant la matière de l’image animée en devenir. L’artiste veut expérimenter plus particulièrement autour de la mise en espace des deux types d’image, fixe et en mouvement, pour rendre tangible une expérience singulière de la peinture. Cela visant à rejoindre l’idée d’une absorption dans la contemplation du tableau.