_Bio Adam Basanta est né à Tel-Aviv en 1985 et a grandi à Vancouver. Il vit et travaille à Montréal depuis 2010. Artiste autodidacte, son travail a été récompensé au Canada (Prix Pierre Ayot 2019, Sobey Art Award Longlist 2018 et 2020) et à l'international (Japan Media Arts Prize 2016, Aesthetica Art Prize 2017).
Ses œuvres ont été exposées dans le monde entier, notamment au Musée des beaux-arts de Montréal, à la Biennale WRO en Pologne, au Fotomuseum Winterthur, à la Cité internationale des arts - Paris, à l'Arsenal Art Contemporain, à la Galerie Charlot, à iMAL en Belgique, au National Art Centre Tokyo, à la V Moscow Biennale for Young Art, au Musée Serralves au Portugal, à l'Edith-Russ-Haus fur Mediakunst en Allemagne, à la York Art Gallery, et au Center for Contemporary Arts Santa Fe.
_Démarche Dans son travail, Adam Basanta envisage la technologie - ce spectre continu qui s'étend de la brique de terre à l'apprentissage assisté par ordinateur - en tant que point de rencontre de systèmes simultanés qui se chevauchent, tel un nœud de forces culturelles, informatiques, biologiques et économiques. En révélant et en amplifiant ces systèmes d'enchevêtrement, il place le spectateur en situation d'observateur extérieur.
Les processus de recherche et de création de Adam Basanta tentent d'équilibrer les approches qualitatives et quantitatives. Intéressé par l'interaction entre ces points de vue binaires apparemment opposés, il s'efforce d'obtenir une pollinisation croisée dans laquelle l'un nourrit et complique l'autre, et vice versa. Basanta considère la création artistique comme une forme de recherche et de découverte permanente. Ce principe directeur - le changement continu, la prise de risque et l'acquisition de nouvelles compétences - sous-tend la diversité de ses pratiques, de ses méthodologies et de ses supports de production. Chaque œuvre est la documentation imparfaite d'un moment particulier, dont le sens plus large se trouve dans les discontinuités entre ses différentes œuvres.
_Projet Adam Basanta se propose de fabriquer une réponse architecturale in situ aux modèles de bâtiments historiques locaux. Sa conception architecturale se basera entièrement sur l'utilisation de déchets de consommation et de matériaux naturels compactés. Chacun des « blocs de construction » de cette architecture sera fait sur mesure, et constitué d'un unique matériau recyclé post-consommation (plastique PET, canettes en aluminium), d'un déchet (déchets de construction, déchets électroniques) ou d'un matériau naturel (paille, etc.).
Les matériaux seront obtenus localement, puis nettoyés et comprimés dans un moule à l'aide d'un système de compactage mis au point par l'artiste. L'alternance des matériaux permettra à chaque bloc de contraster avec ses voisins, remettant en question la continuité visuelle de la structure, tout en ouvrant une réflexion sur les sujets de notre dépendance, notre surproduction et notre véritable affection pour les biens de consommation. D'abord fabriquée en atelier, la sculpture sera ensuite assemblée à l'extérieur, entrant ainsi en dialogue avec son environnement naturel.
Crédit photo : Marco Giugliarelli