_Bio Alphiya Joncas est née enracinée au cœur du vaste territoire des Îles-de-la-Madeleine. Documentant l’impermanence et écrivant de nouveaux paysages, sa pratique remplit les interstices entre les médiums de la photographie, de la sculpture et de l’écriture. Ses projets ont trouvé écho dans les espaces d’exposition de VU (Québec, 2017), d’Espace )( Parenthèse (Québec, 2019) puis de la bibliothèque Monique-Corriveau dans le cadre de la Manif d’art 9 (Québec, 2019). Elle a aussi investi l’espace du livre en travaillant de pair avec l’artiste et autrice Vickie Grondin, collaboration de laquelle est né le recueil de poésie Il fait bleu (OMRI, 2021). En 2023, elle est récipiendaire du Prix du CALQ - Artiste de l’année aux Îles-de-la-Madeleine.
_Démarche Artiste pluridisciplinaire, Alphiya Joncas poursuit une conversation avec le territoire. Son travail, qui croise les pratiques de la photographie, de la sculpture et de l’écriture, s’active dans le temps long et cultive un discours sensible sur le sentiment d’être chez soi. Ses gestes vont à la rencontre du milieu insulaire des Îles-de-la-Madeleine qu’elle habite, affectionne et identifie comme ancrage. En marchant dans ses écosystèmes pluriels et porteurs, Joncas adopte une posture de dérive. Ses projets évoquent des lieux qui chevauchent la limite entre le familier et l’inconnu : ils racontent l’histoire d’un attachement avec toutes ces zones habitables qui tôt ou tard décident de nous étreindre, de nous adopter. Elle oscille ainsi entre les pleins et les vides, rassemblant des bouts d’îles afin d’écrire de nouveaux paysages aux imaginaires fleurissants. Les Îles-de-la-Madeleine sont une demeure – et deviennent pour Joncas des sujets inépuisables pour tracer la cohabitation.
_Projet Lors de son séjour à Baie-Saint-Paul, Alphiya Joncas souhaite explorer et découvrir ces fragments de paysages auxquels on porte moins attention. Elle espère que ses visites dans les paysages Baie-Saint-Paulois passent d’abord par des rencontres et qu’au fil de discussions, elle puisse dresser un portrait de ce territoire via le regard de celles et ceux qui le côtoient au quotidien. Les moments de présence avec public deviendront un espace où se détermineront au gré du contact des gens, les lieux qu’elle visitera lors de ses temps libres. Alphiya Joncas veut réaliser une série de photos qui abordent le rapport qu’elle développera avec les paysages charlevoisiens tout au fil du Symposium. À la suite de ses sorties, elle profitera du temps en atelier pour poursuivre un travail de l’image qui devient matière. Elle réalisera des impressions sur papier et sur textile qu’elle pourra ensuite transformer.