_Bio Andréanne le. Hudon a quitté la poussière de l’échangeur Turcot pour rejoindre les montagnes de Charlevoix où - les pieds dans la terre, bêche et pinceaux en main - elle peint, dessine et fait le paysage. Son travail à voyagé avec elle, au Québec, au Canada et en France. Elle a observé les chenilles à Rouyn-Noranda lors d’une résidence à L’Écart - lieu d’art actuel, a préparé un herbier tiré des parterres de Montréal au cours d’une maîtrise à l’UQAM, et, plus récemment, cultive et parcourt les bois de sa région grâce au soutien de la Fondation Élizabeth Greenshields et du Conseil des arts du Canada.
_Démarche En atelier comme au jardin, Anréanne le. Hudon se veut humble dans sa démarche. Elle interroge constamment le regard qu’elle porte sur ce que l’on nomme nature, ce regard qui cumule biais sensibles et cartésiens. Anréanne le. Hudon considère que la richesse de la perception réside dans sa qualité à la fois déformante et irrémédiablement lacunaire. Aussi, elle essaye de produire une peinture qui célèbre les limites et la porosité de son imagination trop humaine.
Dans ses tableaux, la végétation observée se métamorphose et redevient à la fois mystérieuse et fascinante pour susciter l’émergence d’une réalité sous-jacente. Alors qu'elle œuvre dans la sensation, l’artiste crois que la fugacité du sensible épuise toute définition trop figée. Nous sommes nature. Et ses tableaux témoignent de l’expérience de ce qui est, et qui prolifère ⎼ hors de tout contrôle ⎼ malgré soi.
Ainsi naissent les chimères.
_Projet Le projet de Andréanne le. Hudon s'inscrit à la suite de sa série Le Jardin (2020). Tout commence par une cueillette sauvage de plantes vivantes. Dans l’atelier, cette végétation est ensuite assemblée pour former une composition, laquelle servira de modèle pour la réalisation d’un grand tableau.
L’arrivée de Andréanne le. Hudon en Charlevoix a transformé non seulement son mode de vie et sa pratique, mais aussi la réflexion qu’elle entretient sur son rapport au monde. Sa pratique s’est étendue à l’extérieur de l’atelier, au jardin et dans la forêt qui composent la terre qu’elle habite. En exhibant son processus de création au cours du Symposium de Baie-Saint-Paul, l’artiste espère provoquer des discussions autour des sujets qui l’habitent tant en peinture qu’à l’extérieur de l’atelier, et qui s’inscrivent dans ses tableaux. Tableaux et semences permettront d’initier un échange sur les thèmes de la relation sensible au vivant, de la perception, de l’humilité, de la volonté et de ce que signifie habiter le monde avec le public.