_Bio Finissante à la maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM, ayant vécu la guerre et la religion imposée en tant qu’enfant en Iran, Leila Zelli cherche à interroger le lien entre la guerre et la religion. Par des installations numériques in situ, elle crée des expériences visuelles et sonores qui suscitent un moment de réflexion sur l’état du monde.
_Démarche Zelli crée, à l’aide d’images médiatiques existantes et de vidéos trouvées sur Internet, des expériences visuelles et sonores qui suscitent un moment de réflexion sur les promesses de la religion et sur sa portée effective sur l’humanité. Le paradoxe de la vie dans les pays en guerre l’intéresse particulièrement. Les individus y valsent entre l’immense tristesse générée par la terreur et les petits moments de joie ou d’espoir, entre le constat violent de la destruction et la volonté de survivre et même de vivre. Toute interprétation des images dépend du point de vue qu’on occupe, de notre expérience de vie, de nos croyances, de notre volonté de voir ou de notre désir d’ignorer ce qui est. L’artiste souhaite réduire la distance entre les frontières et les cultures avec l’intention de regarder le monde sans idées préconçues, de même que pour augmenter l’empathie et la compréhension envers l’autre.
_Projet L’intention de Zelli est de créer un dialogue entre des images fixes et en mouvement qui représentent des moments dans la vie d’enfants, vécus dans une situation de guerre. Des petits moments de joie partagés – s’amuser dans l’eau, jouer au soccer avec des amis –, à la différence près que la réalité des petits raconte une tout autre histoire. Chaque image est décontextualisée, c’est-à-dire qu’elle ne laisse jamais savoir d’où ni de quelle période elle provient. — L’installation in situ devrait offrir au spectateur l’impression de se trouver dans un « terrain de jeux », celui du jeu réel des enfants et du jeu politique de l’image. Le but de l’artiste est de questionner comment nous réagissons devant ce qui nous est donné à voir. C’est pourquoi le rapport entre le visible et l’invisible, le champ et le hors-champ, le cadre de l’image et le cadre mental issus des croyances et des préjugés est remis en question.