_Bio Artiste sonore, Léa Boudreau travaille avec l'électronique et l'installation. Ses œuvres ont été présentées à l'international, entre autres au Festival international de musique actuelle de Victoriaville (FIMAV), au Mixtur Festival de Barcelone, au Festival Akousma de Montréal, au Sonorities Festival de Belfast ainsi qu'au festival MUTEK de Montréal. Elle a été récompensée de nombreux prix et bourses pour son travail, dont une bourse d'étude du CRSH (2022), la bourse Dora & Avi Morrow, la bourse Concordia Fine Arts (2021), les 2e et 3e prix JTTP de la Communauté électroacoustique canadienne (2020/19), etc. Elle poursuit actuellement une maîtrise à l'Université Concordia.
_Démarche Dans son travail, Léa Boudreau questionne les relations inter-espèces (plus précisément entre les êtres humains et non-humains) en considérant la vie animale et la vie artificielle comme terrains de réflexion sur les hiérarchies qui divisent notre monde. Elle souligne les enjeux affectifs, sociaux et environnementaux qui émergent de la rencontre entre capitalisme, dynamiques de pouvoir, spécisme et les diverses formes de suprématies. Léa Boudreau crée des œuvres sonores, visuelles et interactives qui placent l'être humain en relation avec les créatures hybrides et ambiguës qu'elle conçoit (p. ex. des robots aux caractéristiques animales, réactifs mais non-organiques, etc.) Comment ces rencontres inhabituelles peuvent-elles nous aider à réfléchir à nos préjugés? Comment peut-on contribuer au développement d'un meilleur équilibre entre les différentes espèces et prendre en considération la diversité d'existences?
_Projet Lors du Symposium de Baie-St-Paul, Léa Boudreau réalisera une installation extérieure constituée de plusieurs petites créatures électroniques. Ces créatures s'inscrivent à l'intérieur du concept robotique « BEAM » (Biology, Electronics, Aesthetics, Mechanics) qui vise à construire des robots avec un minimum de composants électroniques. Dans un soucis de simplicité, d'autonomie et de réutilisation de matériaux, ces machines ne sont fabriquées qu'à partir de compostants électroniques discrets (donc sans micro-contrôleur ou ordinateur), fonctionnent à l'énergie solaire et sont constituées du plus d'éléments recyclés possible.
Crédit photo : Dania Rioux